Qui accueille-t-on ?

  • Toute personne handicapée mentale, physique ou atteinte de polyhandicaps graves.
  • Quels que soient son âge et ses origines.
  • Pour la durée souhaitée, selon sa demande.

Par son contrat de séjour ou d’accompagnement, la personne aura un projet personnalisé révisable tous les ans :

  • accueil
  • éducation
  • réeducation
  • formation
  • insertion, réinsertion sociale
  • apprentissage de l’autonomie
  • accès à la santé, la culture, les loisirs…

Le handicap psychique

 La Fondation Jacques Chirac accompagne les personnes présentant des troubles psychiques à travers deux structures complémentaires :

  • Les groupes d’entraide mutuelle (GEM) de la Corrèze, 3 sites à Brive, Tulle et Eygurande
  • Le service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) du Pays de Haute Corrèze, présent sur 4 sites à Ussel, Sornac, Bort les Orgues et Eygurande.

Le handicap psychique, qui résulte des troubles psychiques, se caractérise par un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d’utilisation des capacités alors que la personne garde ses facultés intellectuelles normales. Le handicap psychique est celui qui présente le plus de difficultés sur le plan social, relationnel et psycho-affectif.

Dans l’accompagnement des personnes souffrant de ce type de handicap, SAMSAH et GEM ont des vocations différentes.


Les SAMSAH

Les SAMSAH voient leur fonctionnement et leur organisation encadrés par les textes de loi (La loi n°2002-02 du 2 janvier 2002, la loi n°2005-102 du 11 février 2005 et le décret n°2005-223 du 11 mars 2005). Animé par une équipe pluridisciplinaire (infirmiers et travailleurs sociaux sous la supervision d’un médecin psychiatre), le SAMSAH du Pays de Haute Corrèze réalise un accompagnement aux soins en plus d’un accompagnement social. Les professionnels interviennent au domicile des personnes qui vivent en milieu ordinaire.

Si les SAMSAH établissent avec la personne handicapée un projet personnalisé comprenant des objectifs, les GEM sont, eux, des « lieux à vivre ».


Les GEM

Avec une capacité d’accueil de jour d’une cinquantaine de personnes chacun, les GEM permettent de placer les usagers en situation de vie la plus ordinaire possible, impliquant les gestes du quotidien : se lever le matin, organiser sa journée, prendre un repas à midi, suivre une activité l’après-midi… L’objectif, explique Patrick Veau, directeur du SAMSAH et des GEM de la Fondation, est de créer un espace ouvert, qui rompt l’isolement des personnes en leur offrant la sécurité et la souplesse nécessaires à leur handicap psychique.

Les horaires sont libres, les activités ne sont pas obligatoires, les participants s’y impliquent à la mesure de leurs moyens. L’accompagnement varie d’une personne à une autre. Mais il garde en fil rouge le repas de midi, préparé en commun avec les usagers qui le souhaitent.
Les GEM sont ainsi le lieu privilégié de moments d’échange sur les choses de la vie, les difficultés à se mobiliser, les relations avec la famille, les démarches administratives…

Ces structures ne sont pas des centres médico-sociaux, même si, en Corrèze, elles s’approchent du même fonctionnement avec deux professionnels de la Fondation Jacques Chirac toujours présents. Les usagers, rassemblés en association, restent légalement les porteurs du projet : ils sont associés dans la mesure du possible à la vie du groupement et aux décisions prises, notamment lors de l’assemblée générale. La Fondation Jacques Chirac reste l’organisme parrain et gestionnaire des GEM de la Corrèze, qui portent ainsi ses valeurs à travers l’accompagnement proposé.

 

L’accompagnement des personnes handicapés vieillissantes

 La Fondation Jacques Chirac s’est préoccupée depuis ses débuts de la condition des personnes handicapées vieillissantes. Elle accueille tout au long de leur vie des résidents dans deux types de structures fonctionnant 24h/24, chaque jour de l’année : les résidences et les foyers d’accueil médicalisés.


En foyer d’accueil médicalisé

Le foyer d’accueil médicalisé des Tamaris, à Sornac, accompagne jusqu’à seize personnes handicapées vieillissantes (à partir de 50 ans), nécessitant un suivi médical important.
Ouvert en 2009 sur le site de Sornac, ce foyer répond à la préoccupation de la Fondation d’adapter les prises en charge, les accompagnements, mais aussi ses lieux d’accueil.
Equipé de matériel spécifique (lit et baignoire à hauteur variable, mobilier quotidien adapté conçu pour la salle-à-manger et le salon), le foyer d’accueil médicalisé de Sornac propose un projet de prise en charge réfléchi pour chaque résident âgé. Les matinées sont consacrées à la toilette et aux petits soins. Les activités sont prévues l’après-midi,  avec des temps de repos si nécessaire. La vocation du foyer est de proposer un rythme de vie avant tout adapté au grand âge.


En résidence pour personnes handicapées vieillissantes

Le projet du Lierre avait été initié dès 1988 à titre expérimental dans des logements H.L.M. Construite en 2012, la résidence le Lierre, à Sornac, a été conçue et bâtie en fonction des besoins des résidents. Son cahier des charges témoigne ainsi du recul d’expérience acquis par la Fondation Jacques Chirac.

La résidence le Lierre accueille des personnes handicapées inaptes au travail ou retraitées de l’E.S.AT. Parmi ses pensionnaires, le Lierre compte des personnes handicapées suivies depuis 37 ans et certaines entrées depuis près de 40 ans dans d’autres établissements de la Fondation.

L’architecture et l’organisation des espaces ont été pensées pour répondre à des objectifs de vie quasi-familiaux, à mi-chemin entre l’institution et la maison privée. Les résidents disposent chacun d’une chambre avec salle de bain ainsi qu’un plan de travail avec évier. La résidence est conçue pour une accessibilité aux personnes à mobilité réduite : elle est munie d’un ascenseur.

La résidence le Lierre répond à plusieurs principes fondamentaux :
– Eviter le déracinement de personnes ayant toujours vécu dans la région.
 Assurer un équilibre entre la sécurité institutionnelle et le respect de la vie privée des résidents.
– Créer une dynamique de vie avec des activités ou animations qui font sens pour les résidents, à leur rythme et selon leur choix.
 Accompagner dans gestion du temps libre, en proposant des activités qui créent du lien social.
– Prendre le relais du lien familial, quand celui-ci n’existe plus.
– Accompagner ponctuellement des difficultés de santé qui n’entraînent pas, de façon durable, la dépendance de la personne.


Dans ces deux types de structure, résidences et foyers d’accueil médicalisés, le suivi personnalisé permet de mieux accompagner les personnes accueillies. Connaître l’histoire, le passé des résidents donne la possibilité aux intervenants de le rappeler, de discerner les récits imaginaires ou fantasmés, de détecter d’éventuels troubles de la mémoire. Les intervenants de la résidence le Lierre travaillent ainsi avec les résidents sur des travaux de réappropriation de leur histoire. En organisant par exemple des voyages sur des lieux de souvenir. L’évocation du passé vécu devient un moyen de maintenir le lien avec le présent.

Éducateurs et familles : Un équilibre subtil mais nécessaire

 « Cette personne handicapée m’est confiée par son père et sa mère, mon rôle est d’être un auxiliaire auprès de lui et non de les remplacer. »
Jean-Claude Wild, directeur général de la Fondation, le 25 novembre 1989

Chaque personne handicapée est une personne citoyenne, singulière et évolutive. Les établissements de la Fondation Jacques Chirac restent en permanence dans la quête d’un subtil équilibre entre « protection » et « autonomisation » de la personne accompagnée. Mais dans cet accompagnement, comment définir la place de la famille, des éducateurs et autres intervenants professionnels ?

Bien comprendre le rôle et le positionnement de chacun se révèle primordial pour permettre au proche handicapé, souvent un fils ou une fille, un frère ou une sœur, de s’épanouir de la façon la plus autonome possible dans ses choix de vie. Même s’il est parfois difficile pour les familles de considérer leur enfant handicapé, devenu majeur, comme un adulte à part entière.

Formaliser les relations

La Fondation Jacques Chirac s’inscrit dans le cadre des recommandations des bonnes pratiques professionnelles, et dans le respect de sa charte des valeurs. Mais au-delà cet aspect légal et éthique, les établissements et services de la Fondation ont réfléchi à des documents de référence internes, propres à chaque site. C’est une façon de formaliser clairement les conditions des relations entre la famille, les résidents et les intervenants professionnels.

Ces textes organisent par exemple les visites des proches, les sorties. Ils fixent concrètement une façon de collaborer ensemble pour les trois parties. « Il est important que les familles sachent qu’il y a des limites à leur présence dans les établissements. Comme il est important pour les résidents de savoir qu’ils ne peuvent pas faire « copain copine » avec les familles de leur camarade. Et qu’il est important pour les professionnels d’être conscients que des relations trop familières peuvent nuire à l’autonomie, à l’indépendance de la personne handicapée », explique Damien Gillot, directeur des Tamaris, M.A.S. – F.O. – F.A.M. de Sornac. En effet, quand des relations affectives trop prononcées se nouent, cela peut créer des préférences préjudiciables au travail professionnel de prise en charge.

Les familles partenaires

 Mais il n’est pas question de mettre à l’écart les familles ou de bannir toute dimension affective dans l’accompagnement des personnes handicapées. Au contraire : le soutien des familles et les relations humaines sont au cœur du travail mené par la Fondation Jacques Chirac.

Partenaires du parcours de leur proche handicapé, les familles doivent cependant trouver la distance nécessaire pour le laisser s’épanouir dans sa vie personnelle tout en l’assurant de leur soutien. Il s’agit d’une gestion de paradoxe parfois compliquée.

C’est pourquoi la Fondation travaille de façon très liée avec les familles : elle est à leur côté et reste à l’écoute de chaque situation particulière. Les parents qui le souhaitent sont invités à s’impliquer pleinement dans son fonctionnement, en siégeant dans les différents conseils, comme le Conseil de la vie sociale. De plus, la Fondation organise chaque année une réunion annuelle des familles, qui permet aux parents de dialoguer entre eux mais aussi de rencontrer tous les directeurs présents.

Si les professionnels de la Fondation sont formés pour appréhender et gérer en conscience les problématiques que posent les relations des résidents et de leurs proches, ils font eux-même l’objet d’un suivi professionnel régulier (par exemple au moyen de réunions d’équipe, de réunions d’analyse de la pratique professionnelle…).

Tout le travail de la Fondation est tourné vers les personnes handicapées et la recherche d’un équilibre entre les interventions des différents professionnels et des familles, équilibre difficile parfois à obtenir mais indispensable pour leur bien-être.

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